Comment la recherche en danse et la danse “incarnée” dans les corps dansant aujourd’hui peuvent se rencontrer autour des utopies du début du XXème siècle marquées par la référence au lieu mythique de Monte Verità?
C’est la question que se pose un collectif de chercheuses, danseuses et poétesse. Certaines ont reçu une transmission directe de cet héritage du début du siècle précédent par la pédagogie du mouvement du danseur François Malkovsky (1889-1982) et d’élèves directes Annie Garby, Chris Muhlebach, Chantal Gache, Vannina Guibert. Monte Verità serait-elle alors un retour aux sources, un nouvel horizon ou l’occasion d’un pas de côté?
Cette connaissance “par le corps”, par la pratique et le partage d’une certaine philosophie du geste -pour les danseuses Nicole Häring et Laura Garby – rencontre l’intérêt de la danseuse et notatrice Laban – Aurélie Berland– et la chercheuse en danse et poétesse Dora Kiss. Toutes les quatre s’interrogent et créent leur propre chemin vers une danse “libérée” à partir de grandes utopies ou de petits pas de côté.
Actuellement, résonne avec ces questionnements l’incroyable exposition La scia del monte ou les utopistes magnetiques au MBAL https://www.mbal.ch/expo/la-scia-del-monte-ou-les-utopistes-magnetiques/
“Le MBAL choisit de célébrer l’utopie à travers l’héritage du mythique monte verità, berceau helvète d’avant-gardes, vénéré dans le monde entier. cette oasis magnétique située au tessin sur la colline de monescia accueille au tournant du 20ème siècle la première colonie alternative, naturiste, féministe et végétarienne, précurseur des mouvements de contre-culture qui suivront, et voit défiler au fil des ans une succession d’anarchistes, de penseur·euse·x·s et d’artistes.”
Le collectif rend la recherche accessible et vivante par des conversations dansées et de possibles médiations artistiques.
Compagnie Kôré pour “danse et poésie” aux Bains des Pâquis en mai 2023 – Genève
Avec l’exposition Interscrire la danse
Crédit Photo:Christian Girard